Dans cet article, nous examinons le mythe de l'intelligence artificielle et ses limites. Nous expliquons pourquoi l'utilisation de termes tels que «réseaux neuronaux» et «apprentissage profond» donne une fausse impression de la capacité des machines à penser. Nous proposons également une alternative au terme «intelligence artificielle» pour éviter les excès de langage qui créent une complaisance et une irresponsabilité chez les créateurs de ces systèmes.
Le secteur technologique est un maître dans la vente du futur. Selon ses partisans, nous vivrons tous dans le «métaverse», construirons notre infrastructure financière sur le «web3» et alimenterons nos vies avec «l'intelligence artificielle». Tous ces termes sont des mirages qui ont rapporté des milliards de dollars, malgré les critiques de la réalité.
L'intelligence artificielle en particulier évoque la notion de machines pensantes. Mais aucune machine ne peut penser, et aucun logiciel n'est vraiment intelligent. La phrase seule est peut-être l'un des termes de marketing les plus réussis de tous les temps.
Les systèmes tels que GPT-4 de OpenAI sont formés pour générer du texte qui semble plausible, mais ils sont commercialisés comme de nouveaux oracles de connaissances pouvant être branchés sur les moteurs de recherche. Cela est imprudent lorsque GPT-4 continue de commettre des erreurs. Nous avons besoin d'un lexique différent qui ne propage pas de pensée magique sur les systèmes informatiques et n'exonère pas les personnes concevant ces systèmes de leurs responsabilités.
Stefano Quintarelli, ancien politicien italien et technologue, a proposé une alternative, «Approches systémiques des algorithmes d'apprentissage et des inférences machine» ou SALAMI, pour souligner l'absurdité des questions que les gens ont posées sur l'IA : SALAMI est-il conscient ? SALAMI aura-t-il un jour la suprématie sur les humains ?
Le mythe de l'intelligence artificielle doit être démystifié. Il est temps de reconnaître que ces systèmes ne sont pas autonomes et que leur développement et leur utilisation doivent être réglementés pour protéger les personnes et la société dans son ensemble. Nous devrions utiliser des termes plus précis pour décrire ces technologies, afin d'éviter les excès de langage qui créent une complaisance et une irresponsabilité chez les créateurs de ces systèmes. Toutefois, cela ne signifie pas que nous ne devrions pas continuer à explorer les possibilités de l'informatique quantique, qui est une technologie prometteuse et pourrait avoir des avantages économiques et technologiques pour les pays qui prennent les devants dans ce domaine.